L'Union africaine (UA) a publié un rapport historique détaillant son plan ambitieux pour le Marché unique de l'électricité africain (AfSEM), une initiative révolutionnaire qui pourrait transformer l'accès à l'énergie pour 1,3 milliard de personnes. Le rapport, intitulé Rapport sur le Marché unique de l'électricité africain, décrit comment la connexion des réseaux électriques fragmentés du continent pourrait réduire les coupures de courant, abaisser les coûts de l'électricité et accélérer la transition vers les énergies renouvelables.
Pourquoi cela importe-t-il ?
- Crise de la pauvreté énergétique : Plus de 600 millions d'Africains manquent d'électricité fiable, obligeant les ménages et les entreprises à recourir à des générateurs coûteux et polluants.
- Fil économique : L'AfSEM pourrait ajouter 712 milliards de dollars au PIB de l'Afrique d'ici 2050 en permettant le commerce transfrontalier d'énergie et la croissance industrielle.
- Opportunité climatique : Avec les plus grandes ressources solaires et hydroélectriques inexploitées au monde, l'Afrique pourrait sauter par-dessus les combustibles fossiles et devenir un leader de l'énergie verte.
Principaux enseignements du rapport
1. Un réseau unifié pour un continent divisé
L'AfSEM vise à relier 55 systèmes électriques nationaux en un seul marché—le plus grand de son genre au monde. Actuellement, l'Afrique fonctionne en silos :
- Nigéria, malgré ses vastes réserves de gaz, subit des coupures de courant quotidiennes.
- Les centrales à charbon vieillissantes d'Afrique du Sud déclenchent des coupures de courant à l'échelle nationale.
- Les régions rurales dépensent jusqu'à 30 % de leurs revenus en kérosène et en diesel.
En mettant en commun leurs ressources, les nations riches en énergie (comme le Niger, qui utilise l'énergie solaire, et la RDC, riche en hydroélectricité) pourraient exporter l'électricité excédentaire vers leurs voisins, stabilisant ainsi l'approvisionnement.
2. Les énergies renouvelables au premier plan
Le rapport met en évidence le potentiel incroyable d'énergie propre de l'Afrique :
- Énergie solaire : Le continent reçoit 60 % de lumière solaire en plus que les moyennes mondiales, suffisamment pour alimenter le monde.
- Hydroélectricité : Seulement 10 % de la capacité hydroélectrique de l'Afrique est utilisée. Des projets comme le Barrage Grand Inga (RDC) pourraient alimenter la moitié du continent.
“AfSEM transforme les richesses renouvelables de l'Afrique d'un rêve en marchandises échangeables,”
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3. Défis à venir
- Gaps d'infrastructure : La construction de lignes de transmission transfrontalières nécessite 40 milliards de dollars par an.
- Obstacles politiques : Harmoniser les tarifs et les réglementations entre 55 nations ne sera pas facile.
- Financement : L'UA courtise des investisseurs lors des prochains sommets tels que Egypt Energy 2025 et Nigeria Energy 2025.
Qu'est-ce qui vient ensuite ?
L'UA commencera des interconnexions pilotes en Afrique de l'Est et de l'Ouest d'ici 2026, avec un déploiement complet prévu pour 2030. Pendant ce temps, des startups comme Zola Electric et M-KOPA Solar prouvent déjà que des solutions décentralisées fonctionnent.
For deeper insights, download the full African Single Electricity Market Report HERE.